Les marketplaces voient leur nombre augmenter de jour en jour. Pourquoi cela ? Car c’est un moyen simple pour l’utilisateur de trouver ce qu’il cherche.
Les places de marché e-commerce représentent-elles pour autant une bonne stratégie de développement pour les e-marchands ?
Nous allons étudier ici le cas de trois marketplaces relativement récentes : Cdiscount, La Redoute et Brandalley.
Les données chiffrées de cet article proviennent du Journal Du Net.
Voici ce que vous allez trouver dans cet article sur les marketplaces :
1.Le très bon lancement de Cdiscount en 2011
- La place de marché Cdiscount a été créée en 2011 et portait le nom de « C le Marché ».
- Le but de cette marketplace était de regrouper sous le même catalogue e-commerce des produits neufs et d’occasion.
- L’objectif premier de Cdiscount était d’attirer des vendeurs pour accroître son offre mais c’était également un moyen d’augmenter ses ventes pour générer plus de rentabilité.
- Début 2011, Cdiscount comptait environ 300 vendeurs et 400 000 références.
- Le taux de transformation et les volumes vendus y sont vraiment intéressants pour les vendeurs.D’après Monsieur Naouri, le patron de Casino (maison-mère de Cdiscount), le chiffre d’affaires aurait été en croissance de 14,3% à 1,1 milliard d’euros HT en 2011. En début d’année 2012, le volume d’affaires de Clemarché aurait été autour de 5 millions d’euros par mois.
- La commission moyenne pratiquée dans le secteur des marketplaces tourne autour de 8%, et de par ce biais, Clemarché apporterait donc environ 400 000 euros de chiffre d’affaires supplémentaire par mois.
- Cdiscount possède tout de même sa propre façon de fonctionner : il ne cherche pas à multiplier le nombre de vendeurs par fiche produit et préfère les sélectionner sur des critères de prix et de qualité de service (contrairement à Amazon et Pixmania par exemple)
- Horizons 2013, l’e-commerçant Cdiscount souhaite s’appuyer sur 700 marchands et deux fois plus de produits référencés.
- En tant que e-commerçant, il faut également savoir que les algorithmes de visibilité des marketplaces favorisent les marchands qui sont là depuis longtemps. Se lancer sur les marketplaces dès maintenant grâce à une solution d’export catalogue produits est donc une stratégie gagnante par les temps qui courent.
- Cdiscount souhaite maintenant optimiser la gestion automatisée des catalogues, du back-office et du reporting. L’objectif est de devenir l’une des marketplaces françaises des plus importantes en concurrençant Amazon.
2.La Redoute : une place de marché qui fait ses preuves
- La Redoute a lancé sa marketplace en décembre 2010 avec un petit nombre de vendeurs.
- La marketplace est une plate-forme mode et déco offrant une vraie différenciation par rapport aux places de marché généralistes : une audience de 7 millions de visiteurs uniques très qualifiés qui consultent le site depuis des années.
- Pour sélectionner les marchands, La Redoute observe bien sûr l’offre proposée et examine le niveau de service, en particulier en matière de délais de livraison et de relation client.
- La Redoute souhaite multiplier les possibilités de mettre en avant les vendeurs :
- Un espace « marques » figure sur la homepage et les sous-homes.
- La Redoute propose aussi aux marques des boutiques spécifiques avec bandeau personnalisé.
- De plus, arrivée d’une nouvelle marque sur la marketplace est suivie de l’envoi d’un e-mail d’annonce mono ou multi-marques aux clients.
- Enfin, une fois par saison, La Redoute organise une « semaine des marques » source de trafic et de ventes.
- On trouve sur cette marketplace aussi bien des marques que des distributeurs, online et offline. La Redoute pourtant ne souhaite pas afficher des dizaines de vendeurs par fiche produit. La marketplace par ailleurs étend son offre à d’autres secteurs comme l’informatique ou les bijoux… et les internautes en sont ravis.
- Dans un proche avenir, La Redoute souhaite se connecter aux vendeurs en direct, sans passer par un intégrateur. La marketplace souhaite également s’interconnecter avec de nouveaux intégrateurs (méthode efficace pour élargir rapidement son portefeuille). Enfin, La Redoute veut davantage mettre en avant les marques et les vendeurs tiers sur son site.
3.Brandalley : une marketplace encore peu connue
- La marketplace de Brandalley existe depuis 2009 et possède 3 modèles de gestion des ventes : l’achat ferme, le stock confié (à 80% déporté) et la marketplace. Le principe de la marketplace est aussi appelée « livraison fournisseur ».
- Le client final ne sait pas s’il achète sur Brandalley ou sur sa marketplace. Le panier est commun aux ventes événementielles, aux collections en cours et aux produits de la marketplace, et le client paie des frais de port uniques.
- Brandalley souhaitent aussi que les marques bénéficient d’une égalité de traitement d’un mode de gestion à l’autre, par exemple en termes de communication dans les newsletters ou d’animation commerciale.Il faut également savoir que le corner Benetton est tout aussi animé qu’un corner d’une marque non marketplace.
- Brandalley occupe donc le segment de la mode, mais souhaite se développer sur d’autres catégories de produits : beauté, décoration, bijoux, montres… En 2012, la marketplace souhaiterait recruter 25 marques de plus.
- Le recours aux intégrateurs de flux devrait donc permettre au site d’élargir son portefeuille, tout en conservant la qualité de sa marketplace..
Les marketplaces sont donc des acteurs à prendre en compte lorsque l’on développe son activité e-commerce et que l’on souhaite développer sa rentabilité et son chiffre d’affaires.
Par ailleurs, il faut savoir que plus les places de marché seront sélectives, plus elles apporteront de ventes au marchand.
A vous de jouer e-commerçants !